Gerhard Wisnewski sur la guerre Russie-Ukraine : « Comme pour le 11 septembre, la vérité est diamétralement opposée »

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10.09.2022 | www.kla.tv/23576

Et il en résulte que cette guerre a été préparée depuis longtemps, mais pas seulement ou pas par les Russes, mais par les Américains, depuis des années. Il y a de véritables études qu'ils ont faites sur la manière de déstabiliser la Russie. Oui, il faut bien sûr en tout premier lieu dire adieu aux médias établis. Si tant est qu'on puisse encore les écouter, on ne peut le faire que partiellement, à petites doses, je dirais, pour savoir ce qui se passe, ce qui est mensonger et déformé. C'est important de le savoir. Mais on ne doit plus les utiliser comme source d'information à laquelle on fait confiance. Il faut absolument passer aux médias alternatifs, s'y intéresser et se libérer de toute cette propagande. Interviewer : Monsieur Wisnewski, je vous souhaite la bienvenue pour notre interview sur Kla.TV. Brièvement pour nos téléspectateurs qui ne vous connaissent peut-être pas encore. A ma connaissance, vous avez été le premier journaliste allemand à remettre en question la couverture officielle par la politique et les médias principaux des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Et donc, bien sûr, à remettre en question non seulement ces informations, mais aussi la guerre contre le terrorisme qui en a résulté et qui a été déclenchée par l'administration américaine. Il s'agissait alors d'un énorme pas innovateur, qui a déclenché une remise en question et un changement de mentalité chez de nombreuses personnes. Je dirais que cela a réveillé un esprit d'investigation. Et cela nous amène au sujet d'aujourd'hui : Actuellement, la politique et les médias dominants nous programment avec insistance avec leur narratif de la guerre Russie-Ukraine. Et cette fois encore, ce sont des répercussions lourdes de conséquences qui nous attendent. Eh bien, Monsieur Wisnewski, pour une fois que nous avons devant la caméra un homme comme vous, doué pour l'investigation, nous aimerions bien sûr savoir ce que vous en pensez. Y a-t-il ici, comme dans le cas du 11 septembre, un tout autre contexte, un autre arrière-plan, des intentions, des stratégies, des tireurs de ficelles et des profiteurs autres que ceux que nous la politique et les médias principaux présentent ? G. Wisnewski : Oui, bien sûr, alors bien sûr, entre la version officielle des médias et la vérité, il y a à nouveau un énorme écart, un énorme fossé. Donc ici, on nous présente Poutine comme le méchant. Les méchants Russes ont donc attaqué l'Ukraine et je ne veux pas non plus les défendre davantage, car je ne pense pas forcément que Poutine soit irréprochable. Mais le fait est que les Américains travaillent depuis de nombreuses années à cette opération militaire, sans oublier que cette guerre dure depuis 2014. Ce que nous avons pu voir à partir de fin février 2022, c'est une nouvelle offensive de la Russie contre l'Ukraine. Et c'est à cela que les Américains travaillent depuis des années. Ils ont donc envoyé des milliards vers l'Ukraine pour y former et entraîner l'armée. Et ils ont aussi rédigé des papiers, des études, dans lesquels ils anticipaient déjà cette guerre. Ils voulaient donc absolument cette guerre. Et pourquoi au juste ? Et c'est évidemment ce qu'on ne dit pas au public, que les États-Unis voulaient absolument cette guerre. Parce que, quand on regarde la liste des avantages que les États-Unis tirent de cette guerre, on n'en finit plus. J'ai ici quelque chose de très exclusif, à savoir un extrait de mon nouvel livre de l’année, sur lequel je travaille actuellement. J'ai compilé toute cette liste, mais je ne la connais pas par cœur. Ce que les États-Unis ont à gagner dans cette guerre, il faut bien le comprendre. On nous dit toujours ce que les Russes ont à gagner dans cette guerre, et peut-être que cela leur apporte quelque chose. Peut-être veulent-ils se protéger d'une nouvelle avancée de l'OTAN, c'est tout à fait possible. Mais si on regarde cette liste, ce que les Etats-Unis et l'OTAN ont à gagner de cette nouvelle offensive militaire des Russes… Nous avons donc ici un moyen de diversion et des explications pour d’autres problèmes comme l'inflation, la crise économique, la dissimulation des crimes du Covid, donc de la diversion. Diriger la colère des gens vers tout cela, vers Poutine, vers la hausse des prix, l'inflation. Discipliner les citoyens, instaurer un régime de peur, justifier des mesures antidémocratiques et le cas échéant, peut-être même nous menacer d'un régime d'urgence. Le président Zelensky est passé du statut de politicien corrompu à celui de héros. Zelensky est en effet présenté dans le monde entier comme un super-héros et on n'a plus le droit de le contredire. Ensuite, améliorer les chances pour l'Ukraine d'adhérer à l'UE et à l'OTAN, ce qui est également un objectif prioritaire des Etats-Unis, et renforcer le rôle de leader des Etats-Unis. Vous avez évoqué le 11 septembre, nous avons eu exactement la même chose. Cela signifie donc qu'avec le 11 septembre, les États-Unis ont à l'époque remis l'OTAN sur les rails. Je me souviens de Collin Powell marchant avec arrogance vers le quartier général de l'OTAN, comme s'il disait : « Maintenant, tout est sous nos ordres ». Et nous avons aussi cet effet aujourd’hui. Ensuite, qu'est-ce que nous avons d'autre… je n'en finis plus ! Ensuite, bien sûr, le fait qu'au lieu d'acheter du gaz russe, on achète maintenant – l'UE et l'Allemagne – du gaz américain, donc il y a aussi des motivations commerciales. Un énorme magasin d'armes, vous voyez bien que ce n’est pas encore fini, il y a en tout 30 points. C'est ce que les Américains attendaient avec impatience, que Poutine se laisse enfin provoquer au point d'envahir l'Ukraine. Maintenant, ils crient et s'agitent, mais en réalité, à Washington, dans l'industrie de l'armement et ailleurs dans l'industrie du gaz – américaine – les bouchons de champagne ont sauté, oui. C'est comme ça que ça se passe, et comme d'habitude, tout est déformé à 180°. Interviewer : Monsieur Wisnewski, nous aimerions encore préciser quelque chose : Quelles stratégies voyez-vous en arrière-plan, qu'est-ce qui se passe ? G. Wisnewski : Comme je l'ai peut-être déjà mentionné, ou pas, cette guerre présente toujours le côté russe comme le méchant et l'agresseur, c'est très important. On remarque aussi le langage politique, on parle toujours de la guerre d'agression de Poutine. C'est très important pour eux que ce soit martelé dans les têtes. Mais j'ai bien sûr déjà fait des recherches ici pour mon prochain livre « caché-dissimulé-oublié 23 ». Et il en résulte que cette guerre a été préparée depuis longtemps, mais pas seulement ou pas par les Russes, mais par les Américains, depuis des années. Il y a de véritables études qu'ils ont faites sur la manière de déstabiliser la Russie. Et le scénario de cette guerre n'a pas été écrit en Russie, mais aux États-Unis, ce qui en surprendra peut-être plus d'un. Et ce scénario, on a pu le lire dans un rapport du think tank militaire RAND Corporation, qui est financé aux trois quarts par l'État américain, comme un think tank d'État qui exprime ce que l'État, l'État américain, souhaite. Et le titre de ce rapport ne laisse vraiment aucune place à l'ambiguïté, puisque dans son intitulé il est question de déséquilibrer la Russie. C'est la stratégie des Américains et c'est pour cela que Poutine leur a fait une énorme faveur - qu'il le veuille ou non - en envahissant finalement l'Ukraine fin février 2022. Le rapport RAND dont j'ai parlé énumère de nombreuses techniques et mesures pour provoquer et menacer la Russie. Donc déjà avant que la Russie n'envahisse l'Ukraine. Par exemple, certaines de ces mesures incluent ce qui suit : - Repositionnement, par l'OTAN bien sûr et l'Occident, de bombardiers à distance de frappe d'objectifs stratégiques russes importants. - Déploiement d'armes nucléaires tactiques supplémentaires sur des sites en Europe et en Asie. - Renforcement des forces navales américaines et de leurs alliés et de leur présence sur les zones d'opération de la Russie. - Tenue d'exercices de guerre de l'OTAN aux frontières de la Russie. - Retrait du traité FNI (Forces nucléaires intermédiaires, missiles à moyenne portée). Et tout cela avait déjà été planifié, proposé et en partie réalisé avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. On peut se demander ce que la Russie aurait dû accepter de plus en termes de provocations et de menaces pour sa sécurité. Le problème, c'est que les États-Unis ont systématiquement cherché à acculer l'ours russe dans un coin. Et ils l'ont mis dans le coin. Que fait un ours qui se trouve dans un coin ? Il frappe parce qu'il n'a plus d'autre choix. C'est le mécanisme de l'invasion de l'Ukraine par les Russes. Car l'Ukraine était la dernière entretoise avec l'Occident. Et les Russes ont désespérément demandé à ce que l'Ukraine devienne au moins neutre, comme une zone tampon. Tout cela a été refusé. Les Etats-Unis ont même dit : « Nous n'écoutons même plus les Russes. » Interviewer : Et l’Américain moyen n’est probablement pas conscient de l'existence de tels groupes de réflexion en arrière-plan. Mais ce n'est probablement pas du tout dans l'intérêt des Américains, mais dans celui d'autres tireurs de ficelles. Pouvez-vous préciser cela, Monsieur Wisnewski ? G. Wisnewski : Eh bien, comme je l'ai dit, je ne peux parler que de l'industrie de l'armement, de l'industrie du gaz, de l'industrie financière et de ce genre d'industries. Ils sont tous impliqués. Et en ce qui concerne les points, c'est justement une liste positive pour l'OTAN, pour les États-Unis, des profits qu'ils tirent de cette guerre. Donc, par exemple, l'union au sein de l'OTAN, davantage de contrôle sur les alliés. Mais aussi vers l'intérieur, discipliner les citoyens et instaurer un régime de la peur. Maintenant, il s'agit à nouveau de savoir si une centrale nucléaire va exploser et ce genre de choses. Eh bien, si Poutine n'avait pas commencé la guerre, je pense que les États-Unis l'attendaient avec impatience, ils auraient dû d'une manière ou d'une autre faire une provocation encore plus dure, les États-Unis, pour l'y amener. Donc, c'est vraiment sans fin. Ensuite, nous avons aussi - ce qui est un point très important - la distanciation de l'Allemagne par rapport à la Russie. C'est pour cela que les Anglo-Américains se battent depuis plus de 100 ans, pour enfoncer un coin entre la Russie et l'Allemagne. Ils y sont parfaitement arrivés. Donc presque toutes les relations économiques sont vraiment rompues et l'Allemagne est à nouveau renvoyée à l'Ouest, économiquement, en termes de matières premières, etc. C'est donc une guerre stratégique. C'est tout simplement une organisation mondialiste du monde qui a lieu ici. Et une organisation des espaces. On veut donc rassembler l'espace occidental, et par ailleurs l'espace oriental et l'Asie se rassemblent ensuite tout naturellement, au sens d'un processus logique. Nous voyons par exemple la Russie et la Chine se rapprocher et la Russie chercher de nouveaux partenaires commerciaux, de nouveaux acheteurs pour ses matières premières. Donc, ces espaces seront ordonnés et délimités plus précisément. Des blocs vont à nouveau se former et ce genre de choses. Tout cela est planifié, c'est de la géopolitique. Interviewer : Encore une question, peut-être pour finir. En tant que consommateur « lambda », on reste bouche bée et étonné devant ces informations, mais on ne sait pas vraiment ce qu’on va en faire, comment je peux gérer ça ? Que nous conseilleriez-vous, que conseilleriez-vous aux téléspectateurs, comment peut-on y remédier ? Comment y répondre, quelles mesures peut-on prendre ? Parce qu'on ne doit pas tout accepter comme la pluie et le beau temps, comme on dit. G. Wisnewski : Oui, il faut bien sûr en tout premier lieu dire adieu aux médias établis. Si tant est qu'on puisse encore les écouter, on ne peut le faire que partiellement, à petites doses, je dirais, pour savoir ce qui se passe, ce qui est mensonger et déformé. C'est important de le savoir. Mais on ne doit plus les utiliser comme source d'information à laquelle on fait confiance. Il faut absolument passer aux médias alternatifs, s'y intéresser et se libérer de toute cette propagande. Car on dit aussi que la première victime de la guerre est la vérité, et nous avons maintenant un cas spectaculaire devant nous. Nous sommes maintenant en guerre et on ment comme on respire. Il faut en prendre conscience. Et il faut saisir cette occasion, maintenant que c'est si clair, pour se séparer absolument de ces médias du mainstream et des narratifs du mainstream et du bavardage des politiciens. Interviewer : Monsieur Wisnewski, je vous remercie beaucoup de nous avoir consacré un peu de votre temps. Je serais heureux si nous pouvions vous avoir d’autres fois devant la caméra. Je vous souhaite une bonne journée. G. Wisnewski : Quand vous voulez, merci beaucoup. Prenez bien soin de vous !

de hm

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