Les Paralympiques, terrain de jeu de la politique mondiale, et la réponse du geste des mains formant un cœur

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18.11.2016 | www.kla.tv/9399

Du 7 au 18 septembre 2016, les Paralympiques – c'est-à-dire les Jeux olympiques consacrés aux sportifs handicapés – ont eu lieu à Rio de Janeiro. Pendant leur phase préparatoire, le comité paralympique IPC a exclu de ces Jeux l'ensemble des 267 athlètes russes - en raison d'un prétendu « dopage d'Etat ». L'exclusion reposait sur des reproches du juriste canadien Richard McLaren qui a dirigé l’enquête de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le rapport McLaren étant dépourvu de preuves concrètes, le journaliste américain Rick Sterling l'a qualifié de « plutôt peu digne de foi ». McLaren lui-même a dit : « Nous ne publierons aucune preuve parce que nous devons protéger nos sources. » En effet, d'après Thomas Bach, président du comité olympique international, le CIO attend toujours des pièces justificatives de l'accusation de « dopage d'Etat » des sportifs russes. Andreas Maurer, membre du comité directeur régional de Die Linke, critique cette exclusion : « A vrai dire, on ne connaît de peine collective que dans les pays qui ne sont pas fondés sur l'Etat de droit. […] Nous condamnons avec la plus grande sévérité ce qui est en train de se commettre sur le terrain de la politique mondiale. » La décision évidemment politique de l'IPC semble être, une fois de plus, une tentative pour introduire la division entre le peuple russe et le reste du monde. Un geste des mains souvent observé aux Jeux olympiques de Rio en 2016 montre que ce n’est absolument pas tout le monde qui accepte d’être monté l’un contre l’autre ou contre une autre nation. A ces Jeux olympiques, nombre d’athlètes ont fêté leur victoire non pas avec le signe habituel du V de la victoire, mais avec un nouveau signe : les pouces et les index se rejoignent pour former un cœur. Perçu comme un message de fraternité entre les peuples, ce geste a cependant été critiqué. Le journaliste allemand Felix Scharlau, par exemple, a parlé d’une « méthode coup de massue destinée aux masses hypnotisées » ; ou encore, « de la pire épidémie depuis la grippe espagnole ». Un tel « coup de massue », asséné par ce journaliste en réaction à un geste venant du cœur, montre clairement à quel point ce geste est important pour les peuples. Il n’est peut-être pas exclu que certains aient dessiné ce cœur simplement parce que c’était cool ou par réflexe d’imiter les autres. Reste que tout ce qui exprime le désir de fraternisation entre les peuples doit être interprété comme un pas important : les peuples, en effet, ne veulent plus se laisser dresser les uns contre les autres par la guerre d’information !

de dd./ns.

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