Le combat de la Russie contre l’EI – La propagande occidentale commence

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03.10.2015 | www.kla.tv/6831

Pendant des semaines on a spéculé sur de possibles attaques aériennes russes en Syrie contre l’organisation terroriste Etat Islamique, en abrégé EI. Puis le 30 septembre, des avions de combat russes ont commencé à bombarder les premières cibles en Syrie. La presse occidentale a au même moment réagi par une propagande anti-russe. Aussitôt une communication de l’agence de presse Reuters a été propagée, disant que des avions russes auraient attaqué des positions de « rebelles modérés » au lieu des positions des terroristes de l’EI. 36 civils y auraient perdu la vie, comme l’aurait déclaré un prétendu chef de l’opposition nommé Khaled Khoja. Les principaux médias occidentaux se sont accordés pour semer le doute, c’est-à-dire est-ce que la Russie attaquait vraiment l’EI – ou est-ce qu’elle souhaitait maintenir au pouvoir son partenaire Assad ? La mort de civils en serait la conséquence. Mais dans quelle mesure ces doutes sont-ils justifiés ; à quel point les nouvelles accusations contre la Russie sont-elles fiables, et que disent les contre-voix ? Nous allons l’exprimer en 3 étapes. 1. Fondamentalement il n’est pas étonnant que la Russie intervienne contre la brutale milice terroriste de l’EI, puisque depuis plus d’un an, des attaques aériennes de la coalition anti-EI, sous direction américaine, ont été entreprises contre des positions de l’EI, mais sans le moindre succès, comme a dû le constater avec déception la radio-télévision suisse le 21 août. Je cite : « Le combat américain contre l’EI ne se déroule pas comme planifié ». Fin de citation. Dans l’émission du 8 septembre dernier nous avons rapporté en détail sur KlaTV, comment le gouvernement américain combat l’EI en apparence pour pouvoir continuer à travailler impunément à l’affaiblissement et à l’élimination de Bachar el-Assad et de son gouvernement. 2. Poutine a appelé l’intervention de la Russie en Syrie, je cite : « la seule solution dans le combat contre l’EI, contre le terrorisme international ». Fin de citation. Tout d’abord on doit constater que les attaques aériennes de la Russie contre les positons de l’EI ne violent pas le droit international. Le droit international autorise l’utilisation de la force armée sur le territoire d’un pays étranger sous trois conditions : 1. sur décision du conseil de sécurité de l’ONU 2. comme autodéfense, et 3. sur demande des autorités de cet Etat. Comme l’a expliqué Maria Sacharova, porte-parole officielle du ministre des affaires étrangères russe, la Russie a bombardé des positions de l’EI en Syrie sur la demande du président syrien Bachar el-Assad. Celui-ci aurait demandé de l’aide militaire à la Russie. De l’autre côté, la coalition dirigée par les États-Unis, qui depuis septembre 2014 bombarde des positions de l’EI, viole le droit international. Elle contournerait le conseil de sécurité de l’ONU, n’aurait pas été sollicitée par Assad et ne coordonnerait pas ses actions avec les autorités syriennes, selon Maria Sacharova. 3. Pour finir, quelques contre-voix sur les nouvelles accusations disant que la Russie n’aurait pas visé les positions de l’EI, mais aurait tué des civils de manière ciblée dans ses attaques aériennes. 1. Les médias occidentaux se référent surtout à l’« Observatoire syrien des droits de l’homme » qui est proche de l’opposition, et qui siège au Royaume-Uni. Même le ministre de la défense américain Ashton Carter ne confirme pas ces accusations. « Car ceci aurait révélé une planification insuffisante », selon Carter le 30 septembre à Washington. 2. Le ministère de la défense russe rapporte que l’armée de l’air russe aurait seulement ciblé des positions terrestres de « l’État islamique ». Le ministre de la défense Sergueï Shoïgu a dit que des attaques aériennes ont été réalisées contre du matériel de guerre, des nœuds de communications et de circulation, ainsi que des entrepôts d’armes, de munitions et de lubrifiants de l’organisation terroriste. Aucune cible civile ni aucune ville n’ont été approchées lors de celles-ci, comme une vidéo officielle le prouve. 3. Par ailleurs, le ministère de la défense russe a rendu publique l’information que toutes les attaques contre l’EI en Syrie ont été conduites selon les reconnaissances aériennes et les données précises du quartier général de l’armée syrienne. 4. Au sujet des « photos des prétendues victimes » qui sont apparues sur Internet – alors que les opérations aériennes russes avaient à peine commencé, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe fait référence au film d’Hollywood « Wag the Dog », en français « Quand le chien agite sa queue ». Ce film montre comment il est possible de simuler une guerre, qui n’a en vérité pas lieu, avec des rapports médiatiques et des images faussées, et des prétendus victimes et témoignages. 5. La porte-parole russe Maria Sacharova explique que les rapports selon lesquels des civils syriens sont morts à cause des attaques aériennes russes font partie de la guerre de l’information. Et une fois de plus, le jugement contre la Russie est arrêté, avant que les accusations des principaux médias occidentaux soient remises en question et examinées en tenant compte de la position de l’autre partie.

de Daniel D.

Sources / Liens : www.kla.tv/5903
www.kla.tv/6206