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Texte de l'émission
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28.02.2022 | www.kla.tv/21785
Dan : Nous sommes en direct du lieu où se déroulent les manifestations des camionneurs à Ottawa. Hugh Hunter est un universitaire et écrivain canadien qui vit à Ottawa, au Canada. Professeur d'université, il a pris sa retraite en 2018 pour se consacrer à l'écriture et à son dernier projet, le « Manly Saints Project » sur Substack. [Plateforme américaine pour les auteurs] Nous mettrons également en lien sous l'émission son dernier article paru dans « Crisis magazine », intitulé « Défendre la liberté à haute voix ». Dan : Donc, vous êtes en fait quelqu'un qui habite près de l'événement. Vous vivez à Ottawa. Habitez-vous dans la ville ? Hugh : Oui, c'est exact. Le lieu de l'une des manifestations est à environ un pâté de maisons de chez moi. Pendant un certain temps, nous avons eu le bruit des camions sur trois côtés de notre quartier. Dan : Waouw. Et vous dites que le bruit était assourdissant ? Hugh : Oui, c'était vraiment très bruyant. Dan : Oui, que se passe-t-il en ce moment ? Les camions ont-ils été évacués ou les manifestations continuent-elles toujours? Que se passe-t-il actuellement ? Hugh : Eh bien, les camions n'ont pas encore été déplacés. Les protestations sont toujours en cours. Mais il y a eu une escalade de la part du gouvernement. Il y a eu extrêmement peu de discussions et de compromis... Ainsi, lorsque les camionneurs sont entrés pour la première fois dans la ville le 28, il y a eu une escalade de la part de la ville, à tous les niveaux. Ils ont cessé de ramasser les ordures et ont fermé les restaurants. Ils ont rendu très difficile pour les gens de se réchauffer quelque part, et il fait assez froid ici en hiver. Dan : J'ai entendu dire qu'ils avaient aussi simulé la réservation des chambres d'hôtel, est-ce exact ? Ainsi, ils n'ont pas pu... Hugh : C'est ce que j'ai entendu, mais je n'ai pas réussi à en avoir la confirmation. Et puis la province a déclaré que c'était très inquiétant et ignoble au niveau fédéral. Notre Premier ministre les a qualifiés de minorité marginale, ainsi que de misogynes et de racistes. Et récemment, il a promulgué une sorte de loi qui est la version canadienne de la loi martiale. C'est la loi qui permet la mise en œuvre de la loi martiale. Dan : Quelque chose comme l‘Emergency Powers Act [Loi sur les pouvoirs d'exception]. Hugh : Oui, c'est ça. Et il en profite pour geler les comptes bancaires. Dan : C'est incroyable. Hugh : Oui, c'est vrai. C’est le même mécanisme qui jusqu'à présent a été utilisé pour détecter les commanditaires de groupes terroristes. Et il l'utilise maintenant contre des gens ordinaires qui sont impliqués dans cette manifestation d'une manière ou d'une autre. C'est ce qui se passe maintenant. C'est pourquoi toute la portée n'est pas encore claire pour le moment... Dan : « être impliqué d'une manière ou d'une autre », c'est une définition très vague. Donc... que signifie, les soutenir ? En fait, cela pourrait signifier leur apporter une tasse de café… ou leur faire un don d‘argent. Cela serait donc considéré comme du terrorisme intérieur ? Hugh : Vous savez, je n'en suis pas sûr. Tout cela se passe en ce moment même. J'ai remarqué que certaines personnes qui avaient fait des dons, après que GoFundMe [société de collecte de fonds] a cessé sa collecte, sont allées sur l'alternative chrétienne GiveSendGo [plateforme chrétienne d'aide active], qui a ensuite été piratée. Il semble que certaines de ces personnes ayant participé pourraient maintenant être affectées. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Mais il est certain que des personnes qui se sont engagées à plus grande échelle sont également concernées. Sur certaines vidéos, on les voit glisser leur carte bancaire dans le distributeur, mais elle est refusée. Dan : Oh, donc c’est vraiment ce qui se passe, ça ne va pas arriver, ça se passe en ce moment même ! Les comptes bancaires des gens sont gelés ? Hugh : Exactement, c'est ce qui se passe actuellement. Dan : Waouw ! Hugh : Et une autre chose a été rendu possible par cette loi : le gouvernement peut forcer des entreprises de remorquage à évacuer les camionneurs ! Beaucoup d'entre elles – en fait TOUTES les entreprises de remorquage de camions autour d'Ottawa – ont refusé leur aide au gouvernement. Certains ont dit : « Nous avons justement le COVID, nous ne pouvons pas le faire! » Ils vont alors les forcer à le faire. Dan : Les agriculteurs sont aussi impliqués dans ce qui se passe, n'est-ce pas ? Hugh : Oui, c'est exact. Il y avait aussi des machines agricoles. Il n'en reste pas beaucoup. Je pense qu’il est plus facile de vivre dans un camion. Dan : Oui, oui, l'hiver canadien ! Vous avez rendu visite aux chauffeurs de camion sur place et vous m'avez envoyé des photos. Merci beaucoup ! Vous avez pu vous faire une idée de la situation. Le concert de klaxons s'est-il arrêté ? Hugh : Eh bien, en ce moment, on ne les entend pas, mais un ou deux continuent de klaxonner. Ils avaient bien cessé de klaxonner jusqu'à ce que cette mesure tyrannique soit prise. Alors ensuite ils ont bien sûr recommencé. Et je ne peux vraiment pas les blâmer. Je suis donc allé voir quelques-uns des chauffeurs de camion et leur installation, j'ai parlé à quelques personnes, elles avaient l'air inflexibles. Dan : Résolument ! Hugh : Oui, résolument. Dan : Avez-vous le sentiment qu'ils vont tenir bon ? Hugh : Je pense que oui ! Beaucoup d'entre eux ont dit qu'ils avaient l'intention de le faire. Un monsieur que j'ai rencontré là-bas, qui vit en fait en Ontario, donc pas si loin d'Ottawa, a dit qu'il resterait aussi longtemps qu'il le faudrait. Et quand je suis parti, il m'a dit : « N'oubliez pas que c'est aussi un combat spirituel ! » Je me suis dit que c'était bienveillant, parce qu'il a dit qu'il prierait pour Trudeau [Premier ministre canadien]. C'est beau. Dan : Eh bien, nous devrions prier pour nos ennemis, n’est-ce pas ? Hugh : Oui, c'est ce qu'il a dit ! C'est étonnant qu'il ait cette attitude alors qu'on le menace de confisquer son camion, de résilier son assurance et de geler ses comptes bancaires ! Je suis content qu'il puisse agir ainsi. Dan : Pensez-vous qu'il représente l'esprit pacifique des manifestants ? Je veux dire que les médias essaient de les présenter comme dangereux et destructeurs. Mais je n'ai pas pu retrouver cette attitude dans les enregistrements vidéo ! Hugh: Je pense qu'il est absolument représentatif de la nature de cette protestation. C'est une atmosphère très, très conviviale. Samedi soir, j'ai décidé d'aller à la plus grande manifestation et, en chemin je suis passé devant cinq soirées dansantes différentes, y compris une très grande soirée dansante. Ils avaient même installé une scène avec une sono et un DJ. Vous ne pouvez pas traverser la foule sans que les gens vous donnent un « high five » ou un « first-bump » [salutation « tape-m'en cinq » ou « poing contre poing »]. Les gens se saluent en disant : « bonjour, bonsoir ». Ces chauffeurs de camion ont ardemment nettoyé les rues, ont enlevé les ordures et les ont nettoyées, et au sens propre du terme, il n'y a plus de crimes à Ottawa. Donc, il est assez difficile de faire correspondre ce que l'on voit sur place avec ces descriptions incroyables de « terribles terroristes ». Dan : Oui, oui. Donc Ottawa est effectivement devenu plus sûr, grâce aux... Hugh : Oui, très objectivement, même selon les informations de la police. Dan : Bon sang ! - En parlant de la police... J'ai remarqué que votre chef de police Peter Sloly... a démissionné ? Est-ce vrai ? Hugh : Oui, on l'appelle très justement Peter Solice - [ce qui signifie réconfort] - ... Il semble qu'il ait démissionné et on ne sait pas très bien ce que cela signifie. Il a été très critiqué pour son comportement, car il n'a pas fait plus contre les chauffeurs de camion. Le fait est qu'il a réagi à cette manifestation de la même manière que la police a réagi à presque toutes les manifestations au cours des cinq dernières années, lorsque les églises ont brûlé au Canada. Je pense que cela s'est reproduit l'été dernier. Je pense que la police n'a toujours pas arrêté qui que ce soit jusqu'à présent. Lorsque des manifestants écologistes ont bloqué les lignes de chemin de fer, ils y sont allés et ont essayé d'assurer la sécurité, mais ils ne sont quasiment pas intervenus. Sloly a fait exactement la même chose là-bas, et il en a beaucoup souffert. Dan : Oui, c'est terrible qu'ils n'aient pas arrêté les protestations lorsqu'il y a eu des destructions, notamment de ces églises. Mais d'un autre côté, cela signifie que ce fait les empêche quasiment d'utiliser des matraques. Cela donnerait certainement une image hypocrite d'eux, non ? Hugh : Je pense que tout le monde le voit maintenant. Je veux dire, il y a plus de 60 églises qui sont parties en fumée et notre gouvernement reste silencieux, et puis ces chauffeurs de camion arrivent et installent des châteaux gonflables pour les enfants et ainsi de suite, et nous déclarons quasiment la loi martiale. Dan : Oui, j'ai lu récemment un article qui disait : « On voit très facilement ce que l'establishment considère comme une menace et ce qui ne l'est pas... » - en Amérique, je pense qu'on pourrait dire que les émeutes BLM [émeutes devant la Maison Blanche] qui détruisent le centre-ville de Portland, ou au Canada où ces églises ont été détruites, ce n'est pas une menace pour l'establishment. Je ne sais pas, pour les gens de Davos peut-être ? Mais si vous sortez dans la rue pour réclamer votre liberté, alors c'est une menace ! Hugh : C'est exactement ça. C'est ce que je pense aussi. Ce qui est frappant chez notre Premier ministre Justin Trudeau, c'est qu'il est un très bon membre du groupe de Davos, mais il le cache très mal. Il n'est pas très habile en politique. Maintenant nos provinces sont comme des Etats, ... elles font toutes marche arrière en ce qui concerne les mesures. Elles sont petites, mais elles s'ouvrent face à une opposition publique MASSIVE aux mesures coercitives. Seul le gouvernement fédéral ne bouge pas d'un pouce. Dan : Oui, oui. Cette interview devait être courte, donc j'aimerais terminer par cette remarque positive, à savoir qu'il semble que l'Alberta, le Saskatchewan, le Manitoba, le Québec abandonnent leurs lois coercitives – Ottawa n'en est pas encore là – mais j'ai justement entendu récemment Doug Ford parler du fait que nous en avons tous marre et que nous en avons assez, nous voulons enlever les masques et passer à autre chose – il a même admis – et cela vient d’un fonctionnaire – que vacciné ou pas, dans les deux cas on peut transmettre le Covid. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que quelqu'un lui a chuchoté à l'oreille et lui a dit : « Parle un peu de quelque chose d'utile » ? Fais comme Boris Johnson, parce qu'il s'agit maintenant de garder ton emploi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Hugh : Eh bien, à mon avis il pensait probablement aux élections. Mais juste pour donner une idée de la vitesse à laquelle les choses ont changé, Doug Ford s'est prononcé encore hier en faveur de l'Emergency Act, la loi sur l'état d'urgence. Dan : Hier ? Hugh : C'est une volte-face d'un jour. Dan : Bon sang ! Donc il y a quelques bonnes nouvelles là-bas. Hugh : Oui, vraiment. Dan : OK, je vais diffuser ce rapport, bonne chance, et restez à l'écoute ! Hugh : Merci beaucoup.
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