Covid 19 : Poussés par la peur

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22.02.2022 | www.kla.tv/21709

« Poussés par la peur », tel pourrait être le titre de la conférence instructive du Dr Nicoletta von Laue. La spécialiste en psychiatrie et psychothérapie a mis en lumière les effets de la peur sur l'âme humaine dans le contexte de la pandémie de Covid. Kla.TV a assisté en direct à l'événement du 13 novembre 2021, organisé par le réseau de parents de l'Oberland zurichois et qui a attiré de nombreux participants. Après maintenant deux ans de mesures Covid, les effets sur la santé mentale des personnes sont clairement visibles. Le Dr von Laue cite des chiffres et des faits tirés de la pratique. Elle met fondamentalement en lumière l'effet de la peur et la manière dont elle est utilisée comme moyen pour atteindre des objectifs planifiés. La conférencière montre également comment nous pouvons surmonter les peurs et ce que nous pouvons faire pour les combattre. Vous aussi, écoutez ci-après cette voix occultée par les médias dominants dans l'actualité mondiale et diffusez ces connaissances spécialisées dans votre champ d'action. Conférence du Dr. Nicoletta von Laue Je suis psychiatre. Je travaille beaucoup sur le sujet de la peur, et je vais maintenant traiter un peu ce sujet. Nous sommes poussés par la peur depuis bientôt 2 ans. Je vais dire quelques mots sur les chiffres, comment cela se présente en ce moment chez les enfants et les jeunes. Et je voudrais présenter un modèle psychologique qui explique les choses suivantes : « Pourquoi les gens fonctionnent-ils ainsi ? Comment se fait-il que nous réagissions ainsi ?» Et ensuite : « Quelles sont les mesures prises par le gouvernement par rapport à ce modèle ?» Et « Qu’est-ce qu’il devrait se passer en fait ?» C'est très simple ! Et : « Que pouvons-nous faire ? » Bon, les effets sur le psychisme. Je cite simplement quelques chiffres, parce qu'en réalité - cela a été démontré - les chiffres des personnes atteintes du Covid ne montrent pas vraiment que nous avons une pandémie. Mais les chiffres des malades psychiques le montrent bel et bien. Nous avons en fait une pandémie de peur. La peur s'empare de la société. Nous sommes désormais divisés. Mais aussi les familles. Des familles entières se déchirent. J'ai malheureusement dû le constater moi-même l'année dernière - des expériences très douloureuses ! Et la souffrance individuelle est parfois très élevée. C'est ce que je constate aussi dans ma pratique, par exemple. Quelques données en provenance des États-Unis, qui montrent globalement des chiffres. Dans quelle mesure le nombre de ceux qui cherchent de l'aide a-t-il augmenté ? Et chez les 12-17 ans, ça a augmenté de 31 %, et chez les 5-11 ans, de près de 25 %. Des données très alarmantes provenant de l'hôpital UNI de Zurich. Il s'agit des tentatives de suicide chez les jeunes filles. Le nombre de tentatives de suicide a augmenté de 50 %. Avant qu'une personne ne fasse une tentative de suicide, il y a généralement eu une dépression. De graves souffrances ont précédé. Augmentation de 50 % chez les jeunes filles. C'est alarmant ! Un autre chiffre en provenance d'Angleterre indique que le nombre de personnes - ou d'enfants, d'adolescents - qui sont diagnostiqués avec une suspicion de psychose a augmenté de 75 %. Une psychose - il faut le comprendre - une psychose, c'est l'état où on arrive le plus rapidement quand on prend des drogues, mais alors ce n'est que temporaire. Mais une psychose est un état où la pensée est complètement incohérente : par exemple je ne sais plus si ce sont mes pensées, mes sentiments, mes perceptions corporelles. Donc, en traitement – pour les gens qui viennent vraiment en traitement - le nombre de troubles anxieux a doublé, celui des dépressions a triplé. Pandémie de peur ! Comment fonctionne la peur ? Notre besoin fondamental, le besoin fondamental des hommes, des animaux, mais aussi des cellules ou d'autres organismes, est en fait un état d'uniformité, de sécurité. C'est donc un état où nous avons nos propres limites, où nous nous sentons bien, où nous pouvons faire face aux exigences du monde intérieur, mais où nous pouvons aussi établir un contact avec l'extérieur. C'est un état dans lequel nous pouvons aussi gérer une petite peur. Elle peut même avoir un effet enrichissant, mais nous pouvons en fait faire avec ce que nous avons comme équipement intérieur. Si ce qui nous entoure devient plus anxiogène, s'il y a plus de peur ou de conflits, notre cerveau prend très vite une décision : Est-ce une menace ou est-ce que je peux le gérer ? Si c’est considéré comme une menace, le mécanisme suivant se met en place : C'est le mécanisme que nous associons également au cerveau reptilien. C'est un terme qui revient parfois. La pensée se rétrécit et ne se concentre plus que sur un seul point. Et ensuite vient une réaction rapide, une solution simple et rapide. Cela nous ramène, si tout se passe bien, à un état où nous pouvons agir, où nous pouvons revenir à notre ordre bien-aimé, à notre bel état de sécurité de base. Ce mécanisme fonctionne en quelques millisecondes. Et si vous regardez par exemple vos enfants - je veux donner un exemple, donc on demande par exemple : « Qui a fait cette tache sur le tapis ?», on répond : « Ce n'est pas moi, c'est l'autre », n'est-ce pas ? Nous avons un mécanisme qui nous est propre - à tous les êtres humains - qui se déroule en quelques millisecondes, qui est complètement amoral, où nous nous défendons nous-mêmes et cherchons la faute à l'extérieur. Nous cherchons un coupable et nous nous sentons alors en sécurité. Et cela fonctionne ainsi tant que nous ne sommes pas déprimés. Chez les personnes dépressives, ce mécanisme s'inverse. Bien. Voilà, ce qui ce passe dans une dynamique de groupe : Le groupe – un groupe a ses propres lois – va trouver un bouc émissaire. Si le groupe a peur, s'il n'arrive pas à résoudre un problème ou à trouver rapidement une solution, il trouvera un bouc émissaire et dira par exemple « C'est la faute des personnes non vaccinées », et ce sont eux les méchants. C'est un mécanisme de base qui nous conduit à isoler les gens. Dans le cas du harcèlement moral, c'est très classique. Mais il y a beaucoup, beaucoup d'exemples, par exemple quand les boucs émissaires se retrouvent dans une position où on ne les écouterait même plus, parce qu'il est tellement évident qu'ils ont tort. C'est aussi une forme d'isolement. Maintenant il faut savoir que l'isolement est la pire chose qui puisse arriver à l'homme. Nous sommes, jusqu’à un certain point, des mammifères ou, du moins, nous partageons cette caractéristique avec les mammifères, c’est-à-dire, nous ne sommes pas faits pour être seuls. Si la gazelle est chassée de son troupeau, elle meurt. Et nous tous, humains, avons fait très tôt l'expérience de l’isolement. Un bébé qui pleure et dont la mère ne vient pas tout de suite, se sent isolé. Par expérience donc, nous savons ce que l'on ressent quand on est isolé, tout le monde connaît ce sentiment. Et il se trouve que la grande peur - quand on demande à des gens quelle est leur plus grande peur et ce qu’ils craignent le plus -, ce n'est pas la mort, mais l'isolement. J'aimerais lire à ce sujet une citation de Kennedy Junior, qui a déjà été cité plusieurs fois aujourd'hui. Il s'est penché sur les techniques de la CIA et des systèmes totalitaires et il dit ceci : « La technique la plus efficace qu'ils utilisent toujours, c’est l'isolement. Celui-ci est plus efficace que la torture physique. Au bout d'un certain temps, on peut amener les gens à presque tout ce qu’on veut. Cela les plonge dans la folie. Car nous sommes des « animaux » sociaux. Nous sommes des êtres sociaux. Et quand on déchire le tissu social, les gens désespèrent, ils deviennent craintifs et obéissants. » Regardons maintenant ce que notre gouvernement a fait pour nous faire passer de ce grand danger à une meilleure santé… Il a commencé par stigmatiser ceux qui ont des opinions différentes en les traitant de complotistes. Tous ceux qui ne pensent pas comme nous, ce sont des complotistes. C'est une forme classique d'isolement. Un complotiste est tellement à côté de la plaque qu'on ne discuterait même pas avec lui, parce qu'il est en fait comme un lépreux. Et le confinement est la forme la plus classique d'isolement. Quand on vit seul, le confinement correspond à un isolement cellulaire. Si on vit en famille, d'autres problèmes peuvent surgir. Le masque nous isole. Nous percevons les gens à travers leurs micro-expressions. Nous cherchons en permanence à savoir si quelqu’un est bienveillant ou pas. Est-ce qu'il m'aime bien ou est-ce qu'il ne m'aime pas ? Ce sont principalement les expressions faciales qui permettent de déceler ces informations. Lorsque nous portons un masque, nous sommes isolés de l'autre. Nous ne pouvons plus voir s’il m'aime, s‘il est de mon côté. Est-ce que nous nous comprenons bien ? Nous ne pouvons plus voir ces sentiments. Cela nous conduit inévitablement à une indifférence les uns vis-à-vis des autres. Et bien sûr aussi à l’impossibilité de nous unir. L'interdiction de se réunir est un autre outil d'isolement classique. La vaccination obligatoire, la vaccination ou le certificat de vaccination obligatoire sont une solution rapide. Des solutions rapides et unilatérales et, bien sûr, ceux qui ne participent pas sont à nouveau les boucs émissaires. Donc, une fois de plus, c’est un moyen classique. Quand on a compris cette logique, c’est-à-dire :susciter la peur, avec l’augmentation du nombre de cas, par exemple, ne proposer qu'une unique solution et tous ceux qui ne l’acceptent pas sont les boucs émissaires. Maintenant, on peut se demander quelle serait la prochaine forme d'isolement qu'ils pourraient inventer. Nous en avons déjà parlé tout à l'heure, il suffit de regarder dans les pays voisins. G2 est une option. Pas de travail sans vaccination est une option. En Australie, ils imposent des amendes très, très élevées à ceux qui ne respectent pas certaines mesures et, s'ils ne peuvent pas payer, leur compte est bloqué et des mises en gage et ce genre de choses sont appliqués. Nous ne voulons pas encore trop en parler. Je vais maintenant vous lire une citation d'un neurologue, Gerald Hüther, que certains parmi vous connaissent peut-être. Ok, dans le lobe frontal, c'est-à-dire la partie du cerveau qui est nettement plus développée chez l'homme que chez les mammifères… « Dans notre lobe frontal, la confusion est totale. Il faut maintenant, pour ainsi dire, une solution d'urgence. Les hommes ont alors tendance à se raccrocher à la moindre brindille. De là nait la volonté de faire tout ce que les experts et les autorités responsables recommandent afin d‘échapper au danger. » Que devrait-il se passer en réalité ? C'est super, super simple et c’est lié au cerveau frontal. Chacun d'entre nous connaît cela. Nous avons peut-être eu une dispute vraiment terrible avec notre conjoint, et puis arrive un moment où l'adrénaline redescend, et le lendemain on dit : « Viens, asseyons-nous encore une fois ensemble et parlons. » Et tout le monde sait à quel point c'est bénéfique, quand l'un peut exprimer son point de vue et l’autre le sien et qu'à la fin la compréhension réciproque est rétablie. « Ah oui, je comprends pourquoi j'étais en colère, mais je comprends aussi ta réaction. » Dans l'analyse systémique des erreurs, on fait la même chose. Donc, par exemple, quand une erreur grave se produit dans un hôpital, il arrive qu'on dise d'abord : « Ah, c'est lui le responsable ». Le mieux serait de le mettre à la porte ou de lui infliger une autre forme de sanction. Les institutions qui sont très avancées dans ce domaine font des analyses systémiques des erreurs. Cela fonctionne de la manière suivante : les experts ou les personnes impliquées se mettent ensemble. On part alors du principe que chacun peut apporter son point de vue, afin de comprendre plus précisément quels ont été les facteurs sous-jacents qui ont conduit à cette situation. Donc pas la dernière personne qui a fait l'erreur, mais quelles étaient les conditions préalables. Donc les structures sous-jacentes qui ont conduit à ce qu'une telle erreur se produise. Et c'est ce qu'il faudrait faire ici aussi. Il faudrait simplement réunir des experts ou des personnes de différents points de vue autour d'une table. Mais ce n'est malheureusement pas fait. On le refuse catégoriquement, parce que ceux qui ont un autre avis sont des conspirateurs. Pourquoi cela ne se produit-il pas ? Il y a deux possibilités : La première possibilité est que nous serions en permanence dans une situation d'urgence vraiment extrême, c'est-à-dire que le Titanic coule toutes les deux semaines, et que nous ne pouvons pas agir autrement qu'en mode urgence parce que nous ne savons pas ce qui se passe. C'est une possibilité. Et l'autre possibilité, c'est que ce serait volontaire, que ce soit tout à fait voulu ainsi. Voici une autre citation de Gerald Hüther tirée de son livre en allemand « Comment le cerveau traite la peur » : « C'est ainsi que la peur est instrumentalisée, tout comme elle a toujours été instrumentalisée par les détenteurs du pouvoir politique au cours de l'histoire ». Personnellement, j'aime cette perspective, qu'en tant qu'êtres humains, nous avons toujours dû nous battre pour la liberté, pour ainsi dire, qu'on nous a donné la liberté comme une évidence, dans l'histoire ; ce ne sont probablement que quelques petits aperçus qui ont aidé un peu pour comprendre ce qui pouvait réellement se passer ici. Maintenant, je voudrais encore parler de ce que nous pouvons faire. J'ai trois mots-clés qui vont bien ensemble. Le premier est la compréhension, le second est le fait de se tenir droit et le troisième est le fait de se rassembler. Je dis brièvement quelque chose sur chacun. La compréhension va dans le sens de ce que j'ai dit sur l'analyse des erreurs. Par exemple, dans un couple, cela pourrait signifier : Nous allons nous asseoir ensemble et chacun va parler pendant 20 minutes ou une demi-heure. C’est aussi une approche thérapeutique de couple qui existe. L'auditeur ouvre tout simplement de grandes oreilles et ne fait aucun commentaire, ni verbal ni non verbal. Pas de « oui, oui », pas de clin d'œil, pas de « oui, je suis d'accord », mais se détendre et écouter tout simplement. Ensuite, on se retourne et l'autre ne fait qu'écouter.Cela ne fonctionne que si l'on a encore quelque chose en commun à sauver. Par exemple, des enfants dont on veut tous les deux continuer à bien s'occuper. Et puis on écoute. On obtient alors une très belle image. C'est peut-être un peu simpliste, mais de cette oreille-cœur et de l'autre oreille-cœur naît un cœur. Donc deux oreilles l'une contre l'autre - font un cœur. C'est la possibilité de s'ouvrir à nouveau. La peur ou cette lutte nous rend incroyablement fermés, tendus et malades - en principe. Bon, c'était la « compréhension de l'autre ». Ensuite, le fait de se tenir droit : C'est probablement le plus important ! Nous sommes ainsi conditionnés, depuis probablement des siècles, à nous conformer à ce que les autres veulent de nous. Par les parents, par les écoles, par les institutions. Qui d'entre vous ne connaît pas ce sentiment :« Je me plie en quatre, parce que je dois faire ça pour réussir l'examen, pour pouvoir faire ça. Et quand j'y serai, je referai la même chose, parce que je dois faire ça pour avoir ça. » Nous sommes dans une culture où ce que nous ressentons nous-mêmes et que nous considérons comme juste n'a pas de pertinence. Nous pouvons encore décider un peu, est-ce que je veux faire ceci ou cela ?Mais ce qui nous est vraiment propre, ce que nous pouvons ressentir en tant qu'êtres humains, où nous remarquons que cela s'ouvre, nous avons notre propre système de navigation, chacun de nous. Et ce système de navigation se manifeste dans ce que nous sentons, ressentons, pour lequel nous nous enthousiasmons. Et ensuite, nous utilisons notre pensée, et ensuite nous agissons. Et si cela devient une ligne, alors nous devenons droits. Ensuite, nous nous tenons également droits. Avec ou sans masque. Nous devenons alors droits et suivons notre chemin. Et c'est ce qui est bien sûr un défi pour les individus lorsqu'ils sont seuls. Mais c'est la manière dont de nombreuses personnes peuvent se tenir debout et faire ensuite ce qui est juste pour elles. Se tenir ensemble : C'est en principe ce que nous faisons en ce moment. C'est justement quand on vit ce que cela fait d'être isolé - psychiquement ou même physiquement - qu'il est extrêmement important de se rassembler avec des personnes partageant les mêmes idées et d'échanger. Cela donne une grande force et enlève ce sentiment d'isolement. Nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seuls. Notre cerveau social est nourri. Lorsque nous nous réunissons et que nous échangeons, quelque chose naît également : nous commençons à rêver. « Comment serait l’école dans laquelle nous aimerions voir nos enfants ? Qu'est-ce que nos enfants aimeraient apprendre ? Nous, les humains, sommes en fait des rêveurs qui imaginons notre avenir. « Comment voulons-nous être ? » et ensuite construire cet avenir. Et là, je dois dire - c'est en fait déjà mon mot de la fin - qu'il est détestable de constater à quel point on fait pression. Mais cette pression conduit en même temps à ce que nous ne puissions plus être avec l'ancien. Et plus la pression sera forte, plus les gens se lèveront pour faire autre chose. Et précisément ce dont ils rêvent avec d'autres. Et c'est une chance énorme ! C'est la chance de passer de la pression à quelque chose qui peut être comme un diamant. Merci !

de mfg

Sources / Liens : Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=IiwtXCtEihc&t=7106s