Les conséquences fatales de la migration pour l’Afrique selon Carl von Waldstein

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26.01.2019 | www.kla.tv/13760

« Opinion sans fard », aujourd'hui avec l'économiste allemand Carl von Waldstein, qui étudie actuellement les sciences africaines. Les conséquences fatales de la migration pour l’Afrique selon Carl von Waldstein Dans le débat animé sur le pacte migratoire, les conséquences du traité pour les pays d'origine des migrants ont été peu évoquées jusqu’à présent. Dans son article pour le magazine autrichien Info-DIREKT, Carl von Waldstein décrit les effets du pacte migratoire pour l'Afrique entre autre. Voici maintenant un extrait de son commentaire : Comment maintenir l’Afrique au tapis […] L'anthropologue et écrivain américain Stephen Smith a décrit l'explosion démographique de l'Afrique comme le plus grand défi pour l'Europe. En effet une partie essentielle des Africains ne veut pas rester en Afrique, mais envisage l'émigration vers l'Occident. Selon l'analyse de Stephen Smith, l'Europe doit se préparer à accueillir 150 à 200 millions de migrants africains d’ici à 2050. A titre de comparaison : l'Europe compte 750 millions d'habitants ; l'Europe de l'Ouest, sur qui retomberait une forte proportion de migrants, en compte 450 millions. Plus de 40 % des Africains préfèreraient vivre dans un autre pays s'ils en avaient la possibilité (y compris au sein de l’Afrique elle-même). […] La réponse européenne à cet afflux est le Pacte migratoire des Nations Unies, qui prévoit de continuer à supprimer les obstacles à la migration et de favoriser l'admission continue des migrants. […] La possibilité d'émigrer depuis les pays d’origine vers les Etats providence occidentaux réduit la volonté et les efforts des Africains pour changer quelque chose sur place. Si l’émigration est perçue comme le chemin le plus facile, une partie de la population le préférera à une lente élimination des problèmes locaux, au succès incertain de toute façon. [...] Parce que qui émigre finalement ? Une classe moyenne qui commence à peine à se former. C’est la source des problèmes de cet exode. En effet l'émigration coûte trop cher aux classes les plus pauvres, qui ne vivent de l'agriculture que pour leur autosuffisance. Stephen Smith a déclaré : « Hier trop pauvres pour émigrer, aujourd'hui, les masses au seuil de la prospérité sont en route vers le paradis européen ». Paradoxalement, La prospérité et la scolarisation croissantes en Afrique favorisent donc les migrations. Les effets sur les pays d'origine sont désastreux. Les jeunes États sont privés d'une classe moyenne et supérieure éduquée, la seule capable de porter économiquement les pays et de les conduire à la prospérité. Cela veut dire que l'émigration prive ces pays de leur prospérité future. Cette « fuite des cerveaux », une expression qui décrit la perte des éléments les plus compétents, mène au désastre, en particulier dans les secteurs de la base de la prospérité tels que l'industrie et le système de santé. En 2000 déjà, 75 % des médecins formés au Mozambique travaillaient déjà à l'étranger, alors que ce chiffre était de 28 % pour l'ensemble de l'Afrique subsaharienne. L'Éthiopie a perdu les trois quarts de ses travailleurs qualifiés au cours des dix dernières années. Aux Etats-Unis les immigrés nigérians constituent le groupe d'immigrés le plus instruit. La « fuite des cerveaux » a un double effet négatif sur le pays d'émigration : d'une part, le pays est privé de ses travailleurs qualifiés qui pourraient apporter la croissance de la prospérité. D'autre part, l'argent investi dans la formation de ces travailleurs est également perdu. […] Un autre effet négatif de la migration est la déstabilisation des différents pays le long des routes migratoires. Aux points de transit, la masse des migrants ébranle les conditions socio-économiques et favorise l'émergence de structures criminelles qui gèrent le trafic illicite de migrants. [...] Les problèmes décrits montrent l'impact désastreux de la politique européenne sur le continent africain. Un continent [...] est privé de ses éléments dynamiques et stabilisateurs sur le plan social et économique, et donc d'un futur prospère. Dans leur propre intérêt l'Europe et l'Afrique devraient faire tout leur possible pour rendre la migration peu attrayante. » Voilà pour le commentaire de Carl von Waldstein. Nous concluons cette émission par une citation du rappeur sénégalais Matador : « Les gens doivent comprendre que c'est souvent plus dur là-bas (dans les pays européens) qu'ici... et nous perdons certains de nos éléments les plus capables de bâtir notre pays. Souvent pour rien. »

de B.rm

Sources / Liens : SOURCES : Magazin „INFO DIREKT“, 23. Ausgabe, Jahrgang 2018, Seiten 9+10 https://www.info-direkt.eu/2018/12/05/skandal-un-migrationspakt-haelt-afrika-arm/
https://www.zeit-fragen.ch/de/ausgaben/2018/nr-26-20-november-2018/fuer-eine-sachliche-aufklaerung-ueber-geschichte-ursachen-und-auswirkungen-von-migration.html