Assassinat de Soleimani : les médias répandent le mythe de la « lutte contre le terrorisme »

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13.01.2020 | www.kla.tv/15527

Le 3 janvier 2020, le général de division iranien Qasem Soleimani a été attaqué et tué par un drone américain équipé de missiles. Il était commandant de l'unité Quds, une subdivision des Gardiens de la révolution iranienne, qui est directement subordonnée au chef de l'Etat iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei. Selon les fonctionnaires américains l'attaque à l'aéroport de Bagdad en Irak a été autorisée par le président américain Donald Trump. La plupart des démocrates du Parlement américain ont également salué la mort de Soleimani, qu'ils considèrent comme un terroriste. Dans le journal de 18 heures du 6 janvier, la Radio Suisse SRF a cité le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo : Il est confiant que les Irakiens continueront à apprécier la présence américaine pour lutter contre le terrorisme en leur nom. « Lutte contre le terrorisme »!? Les signaux d'alarme ne devraient-ils pas retentir ? Ce n’est pas le cas chez la SRF et les autres médias grand public. Quelques faits sur la prétendue « guerre contre la terreur » : Le 21 septembre 2001, peu après l'effondrement des tours du World Trade Center à New York le 11 septembre, le Président américain George W. Bush a prononcé la phrase frappante suivante devant le Congrès : « Chaque nation, chaque région doit maintenant prendre une décision. Soit vous êtes avec nous dans la lutte contre le terrorisme, soit vous êtes avec les terroristes. » Elle a été suivie par la guerre contre l'Afghanistan le 7 octobre 2001 et contre l'Irak le 19 mars 2003. Selon la stratégie déclarée, les deux guerres ont servi à capturer des terroristes et à renverser des gouvernements qui possédaient prétendument des armes de destruction massive et les auraient transmises à des terroristes. Les deux choses se sont avérées par la suite être des mensonges. En 2015, l'association médicale « Physicians for Social Responsibility », PSR en abrégé, a publié une étude révolutionnaire pour identifier les victimes de la « Guerre contre le terrorisme », le « Bilan des victimes », un rapport scientifiquement fondé, le plus complet du genre. Le PSR a conclu qu'environ un million de personnes ont été tuées en conséquence directe ou indirecte de la guerre menée par les États-Unis en Irak, soulignant explicitement qu'il s'agit d'une estimation et que le nombre réel pourrait être sensiblement plus élevé. Pour l'Afghanistan, les chercheurs du PSR ont calculé le nombre de 220 000 personnes tuées depuis l'invasion américaine en 2001 ; et le bilan de la « Guerre contre le terrorisme » au Pakistan s’élève à 80 000 morts. Dans la période qui a suivi la fin des enregistrements du PSR, la guerre illégale des drones d’Obama au Pakistan a ajouté au moins 311 morts au total, ainsi que 3 334 en Afghanistan, selon les dossiers du Bureau du journalisme d'investigation, l'autorité dans le domaine de la recherche sur les morts par drones. Pour la Somalie, le Bureau donne le nombre minimum de 524 et pour le Yémen 988. En décembre 2013, un drone d’Obama, lauréat du prix Nobel de la paix, a attaqué une cérémonie de mariage au Yémen, tuant 15 personnes. Une terrible tragédie, pourrait-on penser, mais dans leur « Guerre contre le terrorisme », les Etats-Unis ont bombardé au total au moins huit mariages, tuant pas moins de 278 personnes. Il ne fait donc aucun doute que la prétendue « lutte contre le terrorisme » a causé beaucoup plus de morts que le terrorisme lui-même qui a été en apparence combattu. Ainsi, la « Guerre contre le terrorisme » s'avère être le véritable terrorisme et la question se pose de savoir s'il s'agit réellement de combattre le terrorisme ou si d'autres objectifs cachés sont poursuivis. La thèse selon laquelle l'administration américaine ne chasse pas les terroristes mais le pétrole est largement répandue. Sous le prétexte de la « guerre contre le terrorisme », elle assure l'approvisionnement en pétrole et tient ainsi en échec ses rivaux géostratégiques, écrit par exemple l'historien suisse Daniele Ganser. Dans le livre « La guerre sainte de l'Amérique : ce que les Etats-Unis visent vraiment avec la « guerre contre la terreur », publié en 2014, le journaliste économique libre William Engdahl décrit que la « guerre contre la terreur » est en réalité une guerre contre l'Islam. Et que ce combat, présenté comme une croisade, n'est qu'un moyen de parvenir à une fin dans un projet beaucoup plus important : assurer la suprématie et la présence militaire menacée de l'Amérique dans le monde. Où sont ces journalistes se disant de qualité qui révèlent que la « lutte contre le terrorisme » prétendument bonne est un mythe et qui exigent la fin de la présence militaire américaine dans le monde ?

de d.d.

Sources/Liens : https://de.wikipedia.org/wiki/Qasem_Soleimani
https://www.srf.ch/news/international/dominante-militaermacht-im-iran-was-ist-die-revolutionsgarde
https://www.siper.ch/assets/uploads/files/zeitungsartikel/Allgemeine%20Schweizerische%20Militaerzeitschrift%20
(2006)%20-%20Was%20ist%20dieser%20Krieg%20gegen%20den%20Terrorismus.pdf http://justicenow.de/2018-02-07/der-westen-toetet-im-orient-329-menschen-jeden-tag-seit-27-jahren/
https://www.anonymousnews.ru/2016/12/29/erschreckende-zahlen-nato-und-usa-ermordeten-4-millionen-zivilisten-seit-1990/
https://www.amazon.de/Amerikas-heiliger-Krieg-wirklich-bezwecken/dp/3864451248
https://www.psr.org/wp-content/uploads/2018/05/body-count.pdf