L’affaire Khashoggi montre toute l’hypocrise de l’Occident (de Peter Haisenko)

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08.11.2018 | www.kla.tv/13296

Opinion non déguisée, aujourd'hui avec Peter Haisenko, spécialiste allemand de technologie militaire et d'aéronautique. L’affaire Khashoggi montre toute l’hypocrise de l’Occident Ces dernières semaines, Jamal Khashoggi, journaliste saoudien vivant aux Etats-Unis depuis l'été 2017, a fait la Une des journaux. Il a été directeur du quotidien saoudien Al-Watan, et était, entre autres, chroniqueur pour le quotidien The Washington Post. Depuis le 2 octobre 2018, Khashoggi a été porté disparu après son entrée au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Plus de deux semaines plus tard, l'Arabie saoudite a reconnu que Khashoggi était mort dans le consulat saoudien – prétendument au cours d'une « bagarre ». Voici un extrait d'une analyse de Peter Haisenko, publiée le 21 octobre sur anderweltonline.com : « Ce qui s'est réellement passé à Istanbul n'a pas encore vraiment été éclairci. Ce qui est certain, c'est que l'Arabie saoudite, après des pressions massives, notamment de la part des États-Unis, a admis que Khashoggi était mort dans son consulat à Istanbul. L'impression qui se dégage de divers éléments est la suivante : Khashoggi était déjà au consulat d'Istanbul le vendredi 30 septembre. On lui a dit de revenir lundi. Le lundi 2 octobre, il est entré à l'ambassade à 13 h 14. Sa fiancée a attendu dehors avec la mission d'informer les médias s'il ne revenait pas dans les deux heures. À 16 h 20, c’est ce qu’elle a fait. Ce jour-là, tous les employés turcs de l'ambassade avaient bénéficié d'un congé. Coïncidence ? De plus, la circulation normale des visiteurs n'a pas eu lieu ce jour-là. Pourquoi ? Ce matin-là également, 15 « touristes » saoudiens ont atterri à Istanbul, certains en jet privé. Ces « visiteurs » sont entrés dans l'ambassade avant Khashoggi. Quelques heures plus tard, ces personnes (toutes !) sont reparties, bien qu'elles aient réservé leur chambre d'hôtel pour plusieurs jours. La version d'une « dispute accidentelle » qui aurait échappé à tout contrôle perd toute sa crédibilité devant ces éléments et aussi le fait que Khashoggi a probablement eu un pressentiment et a donc donné à sa fiancée la mission d’avertir la presse. A l'origine, le journaliste voulait s'occuper de ses affaires privées à l'ambassade saoudienne aux Etats-Unis. Là-bas, on lui a dit, cependant, qu'il ne pouvait le faire qu'en Turquie. C'est pour ça qu'il est allé à Istanbul. Apparemment, certains Saoudiens savaient ce qui allait arriver à Khashoggi et ne voulaient pas d'un différend diplomatique avec les Etats-Unis. C'est probablement pour ça qu'il a été attiré à Istanbul. La distance par rapport à l'Arabie saoudite a probablement aussi joué un rôle à cet égard. Il semble qu'il s'agit du meurtre de sang-froid d'un journaliste désagréable qui avait probablement des informations dangereuses en tant que neveu de l'ancien magnat de la finance Adnan Khashoggi. […] Nous sommes donc confrontés ici à un meurtre cruel, à des tentatives de dissimulation et à des aveux « du bout des lèvres » du gouvernement saoudien. Donald Trump a été le seul à s’exprimer là-dessus. D'une manière inhabituellement diplomatique pour Trump, il a déclaré qu'il croyait la version saoudienne jusqu'à ce que cette affaire soit définitivement tirée au clair, et il exige qu’elle soit tirée au clair. Où est le tollé des autres chefs d'Etat de la « Communauté de valeurs occidentales », qui devraient réclamer des éclaircissements complets ainsi que la punition des coupables ? Merkel ne dit rien à ce sujet. Il y a vraiment beaucoup de questions sans réponse qui doivent être clarifiées. Qui a ordonné le meurtre ? Était-ce le prince héritier Mohammed bin Salman al-Saoud lui-même ? Ou étaient-ce des gens de son entourage qui auraient peut-être voulu utiliser cette action pour freiner le réformateur ? Bin Salman a beaucoup d'ennemis dans son propre pays. Mais c'est aussi lui qui, depuis le début, a soutenu la guerre contre le Yémen, contraire au droit international. Bin Salman est un personnage sulfureux dont les objectifs ne sont pas faciles à cerner. Cependant, des réactions à ce meurtre devraient venir de tout côté, mais jusqu'à présent je n'en ai pas vraiment entendu venant de Berlin. Pas un mot sur la nécessité d'arrêter une fois pour toutes les livraisons d'armes à l'Arabie saoudite, et certainement pas sur des sanctions possibles. Je ne suis certainement pas le seul à établir une comparaison. Il y a eu une affaire similaire en Angleterre il y a environ six mois. Un ex-espion a été empoisonné, mais il n'en est pas mort. On ne sait toujours pas qui a utilisé quel poison, quand et où. Le gouvernement britannique a arbitrairement désigné la Russie comme l'auteur du crime, accusant bien sûr Poutine lui-même d'être le commanditaire, et n'a rien présenté qui puisse servir de preuve. Néanmoins, la communauté de valeurs occidentales a immédiatement expulsé des dizaines de diplomates russes et a immédiatement exigé de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie. […] Il n'en reste pas moins que l'Occident applique à nouveau deux poids, deux mesures, ce qui est si évident qu’on peut déjà espérer que cela finira par leur retomber dessus. Il est inacceptable que plus de 70 diplomates russes soient expulsés pour une attaque au poison non clarifiée et qu'aucune réaction n'ait lieu pour l’assassinat avéré d'un journaliste saoudien [...].

de kno./dd.

Sources / Liens : https://www.anderweltonline.com/klartext/klartext-20182/der-fall-khashoggi-zeigt-die-ganze-verlogenheit-des-westens-auf/
https://www.epochtimes.de/meinung/der-fall-khashoggi-zeigt-die-ganze-verlogenheit-des-westens-auf-a2680428.html
https://www.srf.ch/news/international/fall-jamal-khashoggi-viel-empoerung-wenig-taten
https://www.srf.ch/news/international/raetseln-um-einen-todesfall-was-bisher-im-fall-khashoggi-geschah
https://de.wikipedia.org/wiki/Jamal_Khashoggi