Le sacro-saint commerce de la drogue

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14.02.2018 | www.kla.tv/11931

Depuis que la Confédération suisse a donné le feu vert pour le cannabis il y a un an et demi, le commerce du chanvre a explosé dans toute la Suisse comme l’a rapporté SRF le 19 janvier 2018. Mais les sacrosaints commerçants de drogues sont menacés par de nouveaux problèmes, car ils ne respectent pas tous la loi. De quelle loi s’agit-il ? Comme tout le monde le sait, la consommation de cannabis était jusqu’à récemment une violation de la loi. Maintenant pourtant ne sont des criminels que ceux qui ne respectent pas l’obligation de déclarer leur commerce de cannabis. Une obligation de déclaration auprès de qui et avec quels motifs ? Réponse : l’obligation de déclaration auprès de l’OFSP, l’Office fédéral de la santé publique. Hans Peter Kunz, respectueux des lois, et directeur de Bio-Can, un des plus grands centres de cannabis en Suisse, pense qu’une déclaration détournée est même dangereuse, parce que, selon lui, le cannabis commercialisé peut ne pas être pur. Il peut y avoir des pesticides, des herbicides, des métaux lourds, et « qui sait quoi encore » … Mais en même temps Kunz se fâche ouvertement contre la concurrence illégale des commerçants de drogue et des autorités qui ne font rien contre. C’est ici certainement que se trouve la vraie raison, c’est-à-dire le véritable intérêt de toute cette agitation. Car l’OFSP hypocrite, qui est probablement un autre concurrent de Kunz, a demandé au même moment des tests de laboratoire payants pour prouver que le cannabis proposé est pauvre en THC. Peu à peu même les Suisses les plus crédules devraient donc comprendre que derrière tout ce carnaval se cache un autre commerce lucratif, et une fois de plus hypocritement au nom de la santé. Il faut interdire par la loi cette politique de couverture qui se répète sans cesse. Si l’office pour la santé ne cherchait même qu’un peu la santé de la population, alors elle aurait pourtant simplement pu s’obstiner à garder l’interdiction existante pour les drogues. Car tout collaborateur de centres de réhabilitation pourrait témoigner à l’OFSP combien toute forme de consommation de drogue est attractive et destructrice. Minimiser les drogues ne va jamais pouvoir en neutraliser la dangerosité. La question suivante se pose : Combien de temps encore la population suisse va-t-elle accepter de se laisser tromper par les mêmes mensonges ? Au final le but ici n’est pas du tout la santé, mais seulement les affaires. Et il est effrayant de voir que cela est même ouvertement admis. Car l’autorité des douanes dénombre actuellement 500 entreprises de cannabis ; l’OFSP n’en dénombre que 170. Pour finir c’est maintenant aux cantons de s’occuper des contrevenants qui ne se sont pas déclarés, car les autorités de Zurich se plaignent de leur manque de moyens pour contrôler activement chacune de ces entreprises légalisées de commerçants de drogue. Si à l’avenir toutes les entreprises de cannabis doivent se déclarer auprès de l’OFSP, en résumé, c’est tout d’abord pour les affaires et en tout dernier lieu pour la santé. Si on veut véritablement améliorer le niveau de santé en Suisse, c’est précisément à ce genre de politique mensongère que l’on doit mettre définitivement fin. Une raison de plus de voter OUI à l’initiative « No-Billag » en Suisse lors du vote qui aura lieu le 4 mars 2018. En effet les soi-disant « médias de qualité » qui se maintiennent en vie au moyen des taxes obligatoires ont toujours servi le capital, au prix de la santé du peuple.

de I.S.

Sources / Liens : Sources : SRF1-Nachrichten, 8:00, 19.01.2018 www.srf.ch/sendungen/heutemorgen/nicht-alle-cannabis-firmen-halten-sich-an-meldepflicht
www.srf.ch/news/schweiz/kein-ueberblick-cannabis-firmen-schiessen-ins-kraut