La guerre américaine pour les ressources - 3e partie : La Grèce

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08.08.2015 | www.kla.tv/6450

« La guerre américaine pour les ressources » Mesdames et Messieurs, bonsoir. Dans les 2 premières parties nous avons illustré les plans des stratèges américains, qui veulent mettre la main sur toutes les ressources stratégiques mondiales. Un autre pays qui se situe près du « croissant d’instabilité » est la Grèce. Dans ce « croissant d’instabilité » se trouvent apparemment les plus grandes ressources stratégiques mondiales. C’est pourquoi la question de cette émission est la suivante : Existe-t-il un lien entre la crise grecque et la guerre américaine pour les ressources ? Mais chaque chose en son temps : Déjà dans les années 70, des experts étaient convaincus que de grands gisements de pétrole et de gaz sommeillaient le long de la côte grecque. Mais personne n’est jamais allé au fond de la chose. En effet, les gisements de matières premières du pays en faillite constante, doivent être énormes. Après que de petites quantités de pétrole furent découvertes dans la mer Égée en 2009, les explorations furent élargies. Et avec succès comme cela a été rendu officiel pour la première fois en 2010 : Sous la mer ionienne entre la Grèce et la Sicile se trouveraient plus de 22 milliards de barils de pétrole, et plus de 4 milliards dans le Nord de la mer Égée. On trouverait là en plus des réserves de gaz naturel pour 9 billions de dollars, comme l’estime l’analyste grec Aristoteles Vassilakis. Le gaz naturel aurait un niveau de pureté de 99 % et pourrait être utilisé immédiatement dans l’industrie. Sous le sol grec se trouveraient également de l’or, de l’uranium, de l’osmium et d’autres minéraux rares. Le 3 octobre 2012 l’agence de presse Reuters rendit un rapport sur une étude de géologues grecs. Le résultat serait que les gisements de pétrole et de gaz pourraient rapporter à l’Etat sur 25 ans en tout environ 600 milliards de dollars (465 milliards d’euros). Un commentateur l’exprima de la façon suivante, je cite : « Au vu de cette richesse en matières premières, les dettes grecques paraissent une plaisanterie. » Il est pourtant peu probable que les Grecs puissent toucher à leur trésor. Car seulement six mois après ces découvertes, l’Union Européenne (UE), la Banque Centrale Européenne (BCE) et le Fond Monétaire International (FMI) ont commencé à orchestrer le déclin du pays. C’est ainsi que le FMI a exigé déjà en 2012, que la Grèce vende la moitié de ses ports et de ses aménagements publics, dont les sociétés pétrolières de l’Etat, pour réduire ses dettes. Manos Giakoumis, qui travaille pour le site Internet d’analyse politique et économique Macropolis à Athènes, dit qu’il n’est pas question en ce moment des dettes de la Grèce. Il s’agirait beaucoup plus de la privatisation des biens de l’Etat et de la liquidation, en premier lieu, des matières premières. Giakoumis dit plus loin : la Grèce est maintenant tellement dépendante des aides européennes, qu’elle sera obligée de continuer la privatisation et les deals qui permettent aux acheteurs privés l’exploitation de terres appartenant à l’Etat et d’autres biens. Il n’y a eu aucune possibilité pour le nouveau gouvernement de gauche, mené par le premier ministre Alexis Tsipras – qui était jusqu’à récemment contre les privatisations – de décliner cela plus longtemps. Selon Giakoumis, il aurait été trop fortement mis sous pression. Maintenant que la Grèce veut obtenir un troisième pack d’aides européennes, 50 milliards d’euros doivent être réunis à travers la privatisation et l’exploitation des biens de l’Etat. Parmi les grands patrimoines financiers que la Grèce pourrait céder, on compte des parts appartenant à l’Etat dans le groupe énergétique Hellenec Petroleum, ainsi que des terrains d’exploitation de pétrole et de gaz le long de la côte. Par ailleurs, quelques-unes des 6 000 îles seraient mises en vente à bas prix – Warren Buffet, le grand investisseur américain et troisième homme le plus riche de la planète, aurait déjà mis la main sur l’une d’elles. Mais regardons maintenant si on ne trouve pas la signature américaine dans cette liquidation de la Grèce : en mars 2015 déjà, le ministre de la guerre grec Panos Kammenos a indiqué dans une interview qu’il misait sur la coopération américaine concernant les gisements de pétrole grecs. Je cite : « La Grèce devrait signer un accord avec les Américains, qui leur (…) permette l’exploitation des gisements [de] (…) gaz et de pétrole en Grèce. » Il aurait également présenté des plans à ce sujet à la ministre adjointe des affaires étrangères américaines, Victoria Nuland. Par ailleurs, tout porte à croire que le groupe énergétique texan Nobel Energy veuille mettre la main sur les gisements grecs de pétrole et de gaz. Le groupe, dont font aussi partie trois entreprises israéliennes, se trouve parmi les plus grands producteurs de pétrole et de gaz américains et soutient des projets d’exploitation dans le monde entier. D’après plusieurs sources, le groupe aurait déjà commencé les forages dans les eaux grecques et exigerait maintenant pour lui-même la part du lion de 60 %. La secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Mme Clinton est allée à Athènes. Lors de ce séjour, elle s’est apparemment assurée les droits d’acquisition américains sur les gisements dans la Méditerranée. Victoria Nuland, la directrice du département européen du ministère des affaires étrangères américain, a apparemment aussi rencontré le premier ministre Tsirpas et des représentants du gouvernement mi-mars à Athènes. Comme l’agence de presse allemande l’a appris des cercles du gouvernement, les États-Unis seraient inquiets à cause de la crise financière en Grèce. L’expert financier Dirk Müller voit pourtant, ici aussi, la même raison pour l’intervention américaine dans les affaires de la Grèce : il s’agit des gigantesques gisements de pétrole et d’une campagne de déstabilisation. Mesdames et Messieurs, en résumé, les points suivants montrent que la crise grecque pourrait aussi s’expliquer par une guerre américaine pour les ressources : 1. Les immenses réserves de pétrole et de gaz de la Grèce 2. L’énorme pression sur le gouvernement grec pour faire avancer la privatisation 3. L’omniprésence américaine pour jouer un rôle dans la liquidation de la Grèce Bonsoir.

de Daniel D.

Sources/Liens : SOURCES : https://amerika21.de/analyse/27511/irregulaere-kriege
www.neopresse.com/politik/griechischer-minister-bietet-usa-erdoelvorkommen-an/
https://denkbonus.wordpress.com/2012/07/06/griechisches-gas-und-die-lizenz-zum-sterben/
www.reuters.com/article/2012/10/03/us-greece-gas-idUSBRE8920KF20121003
https://denkbonus.wordpress.com/2015/07/13/darum-wird-griechenland-totgequaelt/
http://taz.de/!5215314/
www.finanzen.net/aktien/Noble_Energy-Aktie
www.neopresse.com/europa/nuland-reist-nach-griechenland-verbindung-zu-den-griechischen-oel-schaetzen/
www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/griechenland-warren-buffett-kauft-insel-agios-thomas-a-1044357.html